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Corona’daptation (8) : limiter les ruminations

Les ruminations, qu’elles soient anxieuses (et si…. ? que va-t-il se passer si…. ? ), liées à de la colère (contre les gens, une situation injuste,…) ou dépressives (je suis nul(le)) sont d’une part des gros consommateurs d’énergie (et je suis certaine que vous préféreriez mettre votre énergie dans quelque chose de plus positif) et d’autre part risquent d’amorcer des cercles vicieux très pénibles pour vous : sensations physiques désagréables, comportements inadaptés, troubles du sommeil, dévalorisation de soi…..

Voici quelques astuces pour les repérer le plus tôt possible et parvenir à les stopper (sinon attention à l’effet d’autoallumage : même en enlevant la clé, le moteur continue à tourner !).
Il convient tout d’abord de distinguer réflexion et ruminations, et pour comprendre cette distinction, rien ne vaut les explications de Christophe André.

Résumons : quand une pensée tourne en boucle, demandez-vous « Est ce que je suis en train de rechercher une solution ? ». Si oui, cela vaut la peine de poursuivre cette résolution de problèmes, mais avec méthode : noter toutes les solutions possibles, pour chaque solution possible lister les avantages et inconvénients et prendre une décision en fonction de ces éléments (c’est-à-dire la solution qui présente le plus d’avantages et/ou le moins d’inconvénients). Si au contraire, vous ressentez que ce n’est pas de la résolution de problème, posez-vous les deux questions suivantes : « En pensant ainsi, est-ce que j’y vois plus clair ? Est-ce que cela me soulage ? » ; Si la réponse est non, il s’agit sans doute de ruminations et différentes solutions s’offrent à vous :

  • Se mettre dans l’activité pour se distraire : pratiquer de la marche rapide, prendre un bain, téléphoner à un ami,… (attention, il ne s’agit pas d’éviter de penser à ses problèmes mais ce n’est pas peut être pas le bon moment)
  • Utiliser une « boite à ruminations ». Pour cet exercice, vous allez construire une boîte, en imaginant sa taille, sa couleur, sa matière et la façon dont elle se ferme (il faut que cette boîte soit solide et qu’elle se ferme de façon hermétique). Il faut que vous parveniez à la visualiser, voire à la sentir en imagination sous vos mains. Puis vous allez y déposer vos ruminations, en refermant bien la boîte et en allant la déposer dans un endroit sûr (je sais que plusieurs de mes patients l’ont laissée dans mon cabinet 😊….). Sur le même principe, vous pouvez au choix : écrire vos ruminations sur une ardoise imaginaire puis effacer les phrases OU déposer vos ruminations sur un nuage en regardant ce nuage s’éloigner dans le ciel. Ces différentes méthodes peuvent demander un peu d’entrainement mais sont efficaces !
  • Réactiver des souvenirs positifs en sollicitant les différents sens tout comme vous l’aviez fait pour le lieu sûr : où se passait cette scène heureuse ? que voyiez-vous ? Parvenez-vous à entendre les voix et bruits entendus à ce moment-là ? Y avait-il des odeurs spécifiques ?
  • Méditer… encore 2 jours de patience pour pouvoir vous donner plus de détails sur cette méthode.
Tâche du jour : en cas de flagrant délit de ruminations, créez votre boîte à ruminations pour y déposer vos pensées.

Opinions

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