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Corona’daptation (15) : gérer des émotions intenses

La toute première chose à faire lors d’émotions intenses est de ne pas entrer en résistance, c’est-à-dire d’accepter, d’accueillir cette émotion, même si on la trouve très désagréable du fait de son intensité. Ceux qui ont tendance à rougir vont vite comprendre : cela fonctionne-t-il quand vous vous dites « Il ne faut pas que je rougisse » ? La réponse est invariable « ah non, au contraire ! ». Et bien c’est la même chose avec les émotions : inutile de se dire « il ne faut pas que je pleure, que je sois en colère,… », inutile car l’émotion a un message important à vous faire passer, donc elle vous le redira un peu plus fort si vous n’avez pas entendu…
« Il est impossible de quitter un endroit avant d’y être réellement arrivé », donc, pour se débarrasser d’une détresse il faut déjà s’y rendre. Cette première étape acquise, il faut garder en tête que, lors d’émotions intenses, mon cortex (le cerveau qui sert à réfléchir) peut déconnecter, aussi quelques réflexes sont à mettre en place :

  • Je respire pour activer la détente. Je vous invite à écouter l’épisode « SOS émotions fortes » de « change ma vie ». Par ailleurs, voici une nouvelle vidéo pour vous entraîner à la respiration abdominale.
  • Je me recentre sur le « ici et maintenant » grâce à la méditation de Pleine Conscience, en revenant à ma respiration, sur mes points d’appui sur le sol.
  • Je mets en place « le bouton pause » pour éviter l’effet « action/réaction »

Si les sensations sont désagréables à vivre, il est possible d’utiliser des outils simples pour apaiser les sens ou pour se distraire (il ne s’agit pas là de nier son émotion mais bien d’en diminuer l’intensité afin de pouvoir mieux l’entendre ensuite).

S’il s’agit d’émotions de peur, se traduisant par des attaques de panique, je vous invite à découvrir l’appli « pas de panique »

Une fois la « crise » passée, vient de temps de réfléchir à ce qui s’est passé :

  • nommer cette(ces) émotion(s)
  • Ce qui l’a déclenchée
  • Ce que je me suis dit et qui a pu entretenir ou faire flamber l’émotion
  • Le besoin non satisfait mis à jour
  • Ce que je décide de mettre en place pour satisfaire ce besoin.

Parfois les émotions perdurent à une intensité importante :
• Des symptômes de dépression, tels qu’un sentiment de désespoir, une modification de votre appétit, une diminution ou une augmentation de votre temps de sommeil,
• Des symptômes d’un état de stress post-traumatique (ESPT), comme des souvenirs angoissants envahissants, des flashbacks (revivre l’événement), des cauchemars, des changements d’humeur, et le fait d’être facilement surpris
Si vous ou l’un de vos proches ressentez l’une de ces réactions pendant plus de 2 à 4 semaines, contactez un professionnel de santé, médecin généraliste ou psychiatre. Des consultations gratuites, en ligne, sont également proposées via la plateforme CovidEcoute pendant le temps du confinement.

Tâche du jour : je vous invite à identifier les activités qui vous font du bien quand votre émotion est intense et à vous rédiger une « fiche de secours »

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